7 chefs-d’œuvre à voir au Musée des beaux-arts

Des trésors de la peinture exposés à Rennes

Laissez-vous emporter par le syndrome de Stendhal

Chaque musée a ses trésors ! Le Musée des beaux-arts de Rennes en est la parfaite illustration. Une collection d’objet variés de toutes époques qui s’est constituée notamment autour du cabinet de curiosités de Christophe-Paul de Robien, président du Parlement de Bretagne au XVIIIème siècle. Parmi ses trésors, des dessins de Leonard de Vinci, de Dürer, Botticelli, Rembrandt et une foule d’antiquités venues des 5 continents. La collection du Musée s’est aussi enrichie au fil des siècles et des acquisitions de tableaux de maître qui ont marqué l’histoire de la peinture. En voici quelques exemples devant lesquels vous allez succomber au syndrome de Stendhal !

Véronèse – Persée délivrant Andromède

Datant de 1580, ce tableau a connu de multiples restaurations qui lui ont redonné sa lumière d’origine. C’est un épisode de la mythologie grecque qui est ici représentée par Paolo Caliari, dit Véronèse, l’un des plus célèbres peintres vénitiens de la Renaissance tardive : le sauvetage d’Andromède, destinée à être sacrifiée pour calmer la colère de Poséïdon. Un tableau qui a rejoint les collections du Musée après la Révolution, après avoir été longtemps exposé à Versailles suite à la confiscation des biens de Nicolas Fouquet par Louis XIV.

Anonyme – la Femme entre deux âges

Ce tableau daté de la fin du XVIème siècle reprend un thème très courant de cette époque. Un exemple remarquable d’un sujet populaire, inspiré du monde du théâtre et mettant en scène des personnages de la commedia dell arte, mais avec une touche beaucoup plus érotique. La peinture montre une femme séduite par deux hommes l’un plus jeune (Horacio), semble arriver à ses fins quand l’autre plus mûr (Pantalone), est gentiment éconduit en raison de son âge.

Rubens – la Chasse au Tigre

Peint vers 1615-1617, la Chasse au Tigre fait partie d’une série de 4 tableaux sur les chasses exotiques. Une commande passée à l’origine par Maximilien de Bavière pour son pavillon situé près de Munich. Les 4 tableaux de Rubens ont été ramenés en France vers 1800, suite aux conquêtes de Napoléon Bonaparte. Ils ont été ensuite dispersés dans des musées : la chasse au sanglier a été confiée au musée de Marseille, la chasse au lion à celui de Bordeaux (l’original a malheureusement péri lors d’un incendie), La Chasse à l’hippopotame et au crocodile au musée de Munich et la Chasse au tigre au musée de Rennes. C’est ce dernier tableau qui connaît la plus grande postérité au niveau international jusqu’à orner des sacs Vuitton imaginés par Jeff Koons. Sa composition est un modèle du genre et aurait été inspirée par un tableau disparu de Leonard de Vinci.

Georges de La Tour – Le Nouveau-Né

Voilà sans doute le tableau le plus célèbre du Musée des beaux-arts de Rennes. Le Nouveau-Né est un petit format peint par Georges de la Tour vers 1645. Sans doute le tableau le plus populaire de la peinture française du XVIIème siècle. Il a pourtant été faussement attribué pendant longtemps aux frères le Nain. C’est suite à une longue enquête d’historiens de l’art qu’on a redécouvert l’œuvre de De la Tour en 1915. Un travail qui a permis surtout de montrer qu’il ne s’agissait pas uniquement d’une représentation universelle de la naissance d’un enfant, mais bien d’une Vierge à l’enfant reprenant tous les codes esthétiques du Caravage.

Charles Le Brun – descente de Croix

Impossible de passer à côté de cette œuvre monumentale de Charles Le Brun. Sa plus grande peinture, mesurant plus de 5 mètres de haut sur 3 mètres de large, a été réalisée sur une longue période de 1679 à 1684. A l’origine, il s’agissait d’une commande pour l’église des carmélites de Lyon, avant d’être repérée pour la chapelle royal de Versailles. Où elle n’ira jamais, restant conservée au Louvre avant d’être en 1811 au musée de Rennes après la saisie des biens religieux et royaux lors de la Révolution. C’est le tableau religieux, le plus abouti de Le Brun, qui s’inscrit parfaitement dans la belle collection de peintures du XVIIème du musée de Rennes.

Caillebotte – Périssoires

Il n’y a pas que de la peinture classique au Musée des beaux-arts de Rennes ! La preuve avec cette œuvre impressionniste de Caillebotte datée de 1878. Un changement de perspective dans la peinture qui a marqué les esprits de l’époque, en s’inspirant à la fois des cadrages d la photographie naissante et des vues japonisantes très à la mode. Cette œuvre (à gauche sur la photo ci-dessus) est l’un des éléments d’un triptyque décoratif évoquant les plaisirs de l’été près de Paris. Son titre Périssoires, fait référence aux canots à fond plat très en vogue au XIXème siècle. La belle époque des guinguettes et des déjeuners sur l’herbe !

Picasso – Baigneuse à Dinard

Le saviez-vous ? Pablo Picasso a passé trois étés à Dinard, près de Rennes, entre 1922 et 1929. Ses séjours sur la côte d’Emeraude lui ont inspiré de nombreux tableaux, dont une série de 25 baigneuses jouant sur la plage. Le modèle n’est autre que sa maîtresse de l’époque, Marie-Thérèse Walter, dont le corps est ici représenté de manière déstructurée, comme si elle était vue sous différents angles. Une oeuvre de 1928 qui illustre les bonheurs de l’été sur la côte bretonne.

Infos pratiques

• Musée des beaux-arts de Rennes. 20 Quai Émile Zola, 35000 Rennes. https://mba.rennes.fr/fr
• Horaires : Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé le lundi et les jours fériés.
• Tarifs : entrée gratuite pour les collections permanentes
• Accès : métro ligne a station République, ligne b station Saint-Germain ; bus : ligne C4, C6, 40ex, 50, 64, 67, N arrêt Musée des beaux-arts, ligne 12 arrêt Lycée Zola ; Vélo station Vélo STAR avenue Janvier et arceaux pour vélos devant le musée.