Publié le 22 février 2018 par Fabrice Mazoir, mis à jour le 31 janvier 2024
Rennes, destination éco-responsable
La Métropole et les acteurs du tourisme s’engagent en faveur du développement durable
Rennes Métropole est engagée depuis longtemps en faveur du développement durable. Dans le domaine du tourisme et des rencontres professionnelles, les acteurs du territoire sont associés à la démarche pour aller encore plus loin.
Rennes et la Bretagne, pionnières en matière d’écolabellisation
La Bretagne est connue pour être l’une des régions les plus écolabellisées en France et très en avance sur les questions de tourisme durable. Le Comité Régional du Tourisme (CRT) oeuvre ainsi depuis longtemps pour être une “destination touristique durable”, notamment à travers des programmes comme “en Bretagne sans ma voiture” et la certification Green Globe.
Un engagement qu’on retrouve à l’échelle de Rennes Métropole qui compte plusieurs établissements labellisés ou engagés en faveur d’un tourisme durable. Parmi les pionniers figure l’hôtel-restaurant et traiteur LeCoq-Gadby, le premier 4 étoiles à avoir obtenu l’Eco-label Européen* en France en 2008 et le premier établissement breton à avoir décroché ce label écologique officiel. Le fruit d’une « conviction intime » et d’un « engagement sincère » de la famille Brégeon, propriétaire des lieux, qui va bien au-delà des critères exigés par le label européen. « La maison est autonome en énergie à hauteur de 60% grâce à des panneaux solaires, la chaleur de la piscine est récupérée pour chauffer le spa » détaille Véronique Brégeon qui insiste sur la « démarche globale », au-delà des labels. L’engagement se traduit également au niveau du restaurant par un choix local et si possible bio des produits proposés aux clients. « Nous avons du plaisir à servir des plats qui ont du goût en travaillant avec un Esat à Fougères qui produit tous nos légumes, avec qui on choisit nos graines en fonction de nos besoins. Et quand on sert de la volaille elle est évidemment locale et élevée sans antibiotiques, accompagnée de produits de saison » ajoute Véronique Brégeon.
Les nouvelles générations de visiteurs plus sensibles aux critères écologiques
Des détails qui comptent et auxquels la clientèle est de plus en plus sensible. « Les visiteurs nous disent qu’ils se sentent bien chez nous : on dort bien, on mange bien, on respire bien, et au spa, nous avons notre propre marque de cosmétiques, des produits responsables qui respectent la santé des clients et les mains de nos esthéticiennes. Les jeunes clients sont plus sensibles à leur santé et à celle de leurs enfants… Le bien-être c’est tout un ensemble de choses que recherchent les visiteurs dans cette maison : ils viennent pour vivre une expérience de qualité »…
Une démarche « naturelle » et « évidente » pour l’Hôtel Isidore
Pionnier à son époque, LeCoq-Gadby n’est pas le seul établissement rennais à être éco-labellisé. L’Hôtel Isidore, Le château d’Apigné, le Garden Hôtel ont obtenu l’Ecolabel. Pour l’Hôtel Isidore, un 4 étoiles qui a ouvert ses portes en octobre 2013, la démarche d’écolabellisation était évidente dès la naissance du projet. D’autant que le nouvel établissement, qui fait partie du réseau « Les Hôtels Emeraude », a pu bénéficier de l’expérience d’un autre hôtel éco-labellisé dès son ouverture à Nantes.
« Il était évident pour nous d’avoir une démarche d’écolabellisation » indique Laurent Lucas, Directeur de l’Hôtel Isidore. « Au niveau de l’hôtel cela se traduit principalement par des recherches d’économies d’énergie, la limitation des déchets par le tri sélectif, la sélection de produits bios et locaux pour le petit-déjeuner et l’utilisation des produits bio-efficients pour le nettoyage et bien sûr, la formation des équipes et l’implication de la clientèle ».
Une démarche d’autant plus naturelle avec la situation de ce 4 étoiles : l’Hôtel Isidore est en effet situé dans un nouvel écoquartier, la Courrouze, un environnement vert avec des bâtiments récents et très performants du point de vue énergétique. Un atout pour l’hôtel qui ne veut pas s’arrêter là. « Aujourd’hui, l’éco-responsabilité fait partie des critères qui comptent pour la clientèle, avec la localisation, le prix ou les services », ajoute le Directeur de l’Hôtel Isidore « c’est aussi un moyen de manager autrement en sensibilisant nos équipes au développement durable et en rendant notre entreprise plus performante. L’Ecolabel européen est pour nous une première étape vers une démarche plus globale de RSE » (Responsabilité sociétale des Entreprises).
Les festivals rennais à la pointe du développement durable
Les établissements hôteliers qui accueillent des visiteurs ne sont pas les seuls à être engagés. Les organisateurs des festivals rennais s’investissent, notamment en signant la charte des festivals bretons engagés pour un développement durable et solidaire. C’est le cas du plus célèbre événement culturel rennais, les Rencontres Trans Musicales, qui l’a signée dès 2007, après avoir mis en œuvre l’Agenda 21 des Trans dès 2005. Les Trans Musicales ont aussi lancé, avec les Vieilles Charrues, le collectif des festivals qui regroupe des festivals rennais (Maintenant, Rock’n Solex, Quartiers d’été, Mythos, Travelling, les Tombées de la Nuit, Yaouank, le Grand Soufflet…) et d’autres grands festivals de la région Bretagne (Les Vieilles Charrues, le Festival Interceltique, le festival du Roi Arthur…). L’association regroupe aujourd’hui une trentaine de festivals signataires de sa charte avec pour mission de « favoriser la mise en commun des expériences et d’accompagner les organisateurs de festivals dans leurs démarches de responsabilité sociale et environnementale ».
Au-delà de ces événements qui attirent de nombreux touristes, Rennes veille aussi à inciter les bars à se convertir aux bonnes pratiques déjà adoptées par les festivals. La Fête de la musique 2017 a ainsi été l’occasion d’expérimenter l’utilisation de gobelets réutilisables en remplacement des gobelets jetables en plastique. En 2018, la disposition devrait devenir pérenne et Rennes serait ainsi la première ville française à prendre une telle mesure.
Rennes accélère vers des modes de transports « 100% propres »
Côté transports, Rennes accélère aussi vers des modes de transports écologiques pour ses visiteurs et ses habitants. Rennes a ainsi pour objectif de déployer un réseau Star 100% propre à l’horizon 2030 et la transition a déjà commencé. « En 2020, avec l’ouverture de la ligne de métro b, plus de 60% des voyages sur le réseau STAR se feront sur un mode 100% électrique » précise Patric Cozan Directeur Commercial, Marketing et Innovation de Keolis Rennes. « D’ici là, nous accompagnons la politique de déploiement des nouvelles solutions de mobilité comme le covoiturage, les services vélos, tant pour les Métropolitains que pour les touristes, congressistes ou visiteurs de passage ».
Sur ces différents champs du développement durable, les acteurs du tourisme et des rencontres professionnelles peuvent compter sur l’aide et le conseil de Rennes Métropole, de Destination Rennes et de l’Ademe. La capitale bretonne, comme la région est très impliquée sur ces sujets mais veut aller encore plus loin.
« La démarche n’est pertinente que si elle est partagée par l’ensemble des acteurs de la Destination et la Métropole » analyse Laurent Lucas, de l’Hôtel Isidore. « En tant que Rennais nous avons un rôle d’ambassadeur à jouer pour faire avancer les choses. C’est aussi par fierté pour notre ville : nous avons envie que le dynamisme et le développement économiques se manifestent par de nouvelles infrastructures, comme le Couvent des Jacobins ou la LGV, mais aussi par l’engagement sur des sujets majeurs comme l’éco-responsabilité ».
- * L’Écolabel européen est un label écologique officiel européen utilisable dans tous les pays membres de l’Union Européenne. Il permet d’encourager la production et la consommation durable des produits, ainsi que la fourniture et l’utilisation durable des services. Il s’applique à l’ensemble des hébergements touristiques (hôtels, gîtes, campings, chambres d’hôtes …). Sa mise en œuvre a été confiée à l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).